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Sirènes : Aux Frontières du Mythe et de la Réalité

Dès les premières scènes de Sirènes, on est tout de suite plongés dans un univers poignant, où la frontière entre mythe et réalité se dissout, nous immergeant dans une ambiguïté troublante. Le film commence sur une note presque onirique, nous invitant à naviguer entre le surnaturel et les tensions sociales palpables.

Soraya, d’un autre côté, esprit jeune et innocent, frappé par la solitude, tente tant bien que mal de tisser des liens. La coquille de lambi offerte à Soraya représente ici un symbole fort : celui d’un manque, d’un besoin de magie.

Ce film m’a particulièrement marquée par son authenticité frappante et sa capacité à mettre en scène une réalité qu’on retrouve bien trop souvent dans la Caraïbe, mais qui reste rarement soumise à réflexion. Le merveilleux sert ici à mettre en lumière des réalités sociales et culturelles complexes et les fractures économiques et identitaires qui traversent les îles.

Le folklore caribéen m’a toujours fascinée, tout particulièrement les représentations de sirènes. Cette représentation est un élément essentiel de ce film. Dans Sirènes, l’image de Manman Dlo incarne non seulement l'héritage culturel partagé des Caraïbes, mais devient aussi un symbole de division.

Dans son ensemble, le film était visuellement captivant, certains plans étaient parfois un peu trop statiques, créant une certaine distance avec les personnages. Toutefois, ça n’a pas suffit pour détourner mon attention de cette histoire pleine d’émotions et de complexité.

Les cris et chants des sirènes ne cessent de me hanter depuis mon visionnage. Je quitte le film, mais lui ne me quitte pas.


By Mya Jean-Philippe


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Steve Zébina

Programmateur - Critique

Passionné de cinéma caribéen et coréen, programmateur du festival Cinémartinique depuis 2008, Reponsable du cinéma à Tropiques Atrium Scène nationale

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