Let's make it Happen with Laurence
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- 11 juil.
- 2 min de lecture
Zion est un film marquant dans l’histoire récente du cinéma caribéen. Par son propos, son format, son succès, mais aussi par la relation qu’il a su tisser avec le public.
Sur les affiches et dans les interviews, ce sont souvent les hommes qui occupent le devant de la scène. Pourtant, ce film n’aurait jamais vu le jour sans une femme essentielle : la productrice Laurence Lascary.

À la tête, depuis 2008, de la société De l’Autre Côté du Périph', Laurence Lascary occupe une place singulière dans l’écosystème du cinéma français. Productrice noire, guadeloupéenne, elle développe sans relâche des projets qui racontent une France riche de sa diversité. Elle s’attache à faire émerger des récits universels, portés par des regards multiples. Sa devise : « Make it happen ».
Elle n’a pas peur du grand écart. D’un côté, L’Ascension (2017), une comédie grand public réalisée par Ludovic Bernard, succès au box-office avec plus d’1,1 million d’entrées. De l’autre, on la retrouve comme productrice exécutive sur des projets bien plus politiques et internationaux, comme Ernest Cole : Lost and Found (2024), réalisé par Raoul Peck, un documentaire consacré au photographe sud-africain, présenté à la Berlinale puis au Festival de Cannes, où il a reçu l’Œil d’or. Plus récemment, elle a également participé à Orwell : 2 + 2 = 5, le nouveau film de Peck, librement inspiré de 1984, présenté en 2024 dans la sélection Cannes Première.

Laurence Lascary est une figure incontournable. Présente dans de nombreux festivals, commissions et espaces de réflexion, elle soutient activement les talents issus des diasporas africaines et caribéennes. Son engagement dans Zion est tout sauf anecdotique : sa connaissance du secteur, son exigence, son regard sur les récits à construire apportent une valeur précieuse au projet. Elle nous rappelle qu’un film ne se fabrique pas seulement devant la caméra, mais aussi dans les coulisses, à travers des choix de production forts.
Pour les jeunes qui cherchent leur place dans l’univers du cinéma, son parcours montre que plus nous serons nombreux à raconter nos histoires, plus des œuvres nouvelles pourront émerger. Mais cela suppose que les Caribéens et les Afro-descendants soient présents à toutes les étapes de la création. En cela, la position de Laurence Lascary est un exemple précieux.
Nous avons hâte de découvrir ses prochains projets. Mais déjà, merci Mme la Productrice.








